samedi 31 août 2013

Retour sur investissement

Call me troc's queen

Je me suis débarrassée en une heure de mon énorme tondeuse thermique,
qui de toute façon ne rentre pas dans le nouvel abri de jardin.
Avec les sous encaissés aujourd'hui grâce au Bon coin
j'ai décidé de m'acheter une petite tondeuse électrique pour mon nouveau gazon
et de l'étrenner avant que l'herbe ne nous arrive aux genoux.

Le plaisir que j'ai eu à effectuer ces aller-retour à plat,
avec moins de 3 kg au bout des doigts (d'une main)
en moins d'une heure (je me suis arrêtée pour discuter avec le voisin,
un fan du round-up malheureusement, gros bémol là, on est vraiment très près les uns des autres...)
je n'ai même pas les mots pour l'expliquer.

Moi, j'ai la porte et les trois fenêtres...

Le deuxième kiff du jour,
ça a été d'acheter de la peinture, et de me faire faire une facture pour le remboursement par le propriétaire.
Là, j'ai VRAIMENT pris conscience que
désormais
il y a plein de trucs que je n'assumerai plus moi-même.

Sans compter que
 depuis le départ des copines
- davantage qu'à force de vider et d'encartonner -
j'ai de plus en plus l'impression de vivre dans un gîte qu'il faut rendre à la fin de l'été,
c'est le deuxième effet kiss cool des bonnes ondes.
Question ménage, je m'en tiens au minimum syndical
et coté jardin, j'ai un peu lâché le morceau.
La preuve, c'est que j'ai déjà déménagé quasiment tous les outils et le mobilier d'extérieur.



En fait, j'ai totalement désinvesti ma maison
pour me tourner vers mon nouveau lieu de vie.
J'en suis déjà à imaginer comment je vais agencer mon nouveau potager :


Heu oui,
là tout de suite, de l'imagination, il en faut beaucoup.
mais ça va le faire...
En attendant, le sous-sol n'en finit pas de se vider,
c'est comme un puits sans fond, 
il en sort toujours  et il m'en reste encore trop...

vendredi 30 août 2013

Entre le coton et ma peau

J'ai regardé ce dessin,



ça m'a rappelé une chanson écrite il y a déjà quatre ans 
et je me suis demandée ce qui, désormais,
me manque le plus dans l'amour d'un homme
quand il n'y en a pas dans ma vie.

Le sexe ?
Non, pas vraiment.
Les vagues de plaisir qui nous emportent, on peut aussi bien les faire affluer seule,
ou dans les bras d'un soir,
et ma fois,
j'ai passé l'âge de me jeter sur le premier venu pour calmer ma faim.
Dix ans j'ai eu une vie sexuelle créative, dix ans j'y ai cru, dix ans je n'ai pas été heureuse.

Partager le quotidien ? S'appuyer sur quelqu'un de gentil ? Voir la lumière allumée et la table mise quand on rentre ?
Non, pas vraiment.
Un compagnon, c'est pas une aide à domicile.
Pour ça, il y a les chèques emploi-service.
Dix ans j'étais devant mon écran et il sortait la poubelle, dix ans je n'ai pas touché une perceuse, dix ans j'y ai cru, dix ans je n'ai pas été heureuse.

J'étais sûre que ce qui me manquait le plus,
c'est quand je suis debout dans la cuisine, la chaleur contre mon dos
et les mains qui s'insinuent
et viennent tracer un cercle tendre à l'aplomb des lèvres dans mon cou.
C'est glisser ma main dans la sienne pour descendre la rue jusqu'au cinéma, et m'appuyer un peu contre lui quand on attend pour entrer, et quand le noir se fait devant l'écran, poser ma tête sur son épaule, sentir sa main sur ma cuisse et perdre parfois un peu le fil parce que les lèvres se cherchent dans l'obscurité.
C'est s'allonger dans l'herbe après le pique-nique, sur la même couverture, à regarder défiler les nuages, compter les chevaux sauvages, et presque s'endormir si ses doigts ne s'étaient pas égarés, oublier l'attelage de chimères et finalement s'endormir quand même.
C'est m'asseoir en tailleur entre ses cuisses et rester sur la plage pour regarder le soleil plonger dans l'eau, frémir un peu du frais de la nuit, rester encore pour soi-disant compter les étoiles, et basculer sur le sable, mais cette fois sous la couverture.
C'est rentrer les joues froides, et préparer du thé, parler un peu, se taire longtemps, et boire le thé l'un contre l'autre.
C'est s'embrasser pour se dire bonjour, bonne nuit, à ce soir, tiens tu es rentré ?

Oui, j'étais sûre que c'était ce qui me manquait.
Des choses simples.

Pourtant, quand je les ai eues
pas toutes, mais beaucoup,
les bras autour de moi, le souffle sur ma nuque,
et s'endormir dans la chaleur des peaux qui se reconnaissent, et se réveiller un peu mélangés,
j'y ai cru,
je voulais y croire,
et mon cœur sonnait faux.
Je n'avais pas envie de l'entendre, ça me faisait mal,
je me disais, tu vas rester seule avec toutes tes exigences.
Jusqu'à ce que le désir s'en aille, jusqu'à ce que je n'ai plus envie de partager mon lit.
Jusqu'à ce que ce soit une évidence.
Non, ça ne suffit pas.
J'ai pleuré de ça.
J'étais en colère contre moi-même,
mais non vraiment, je ne pouvais pas.

Il faut quand même que ce soit la bonne personne.
Celle avec qui on est en sécurité,
celle avec qui on partage
sans que l'un ou l'autre doive changer,
celle qui nous emmène plus loin, plus haut,
qui nous précède et qui nous suive,
celle avec qui c'est tout calme à l'intérieur
alors que jamais on ne s'ennuie.
Celle à qui on peut parler franchement
à qui pourtant on n'est pas obligé de tout dire.

Voilà plusieurs fois que je l'écris,
mais maintenant, c'est une conviction
qui fait intimement partie de moi.
Quand on n'a plus l'alibi des enfants, de la maison,
et que le temps court désormais trop vite pour le perdre à faire semblant,
la main qui glisse sous le t-shirt est une épreuve de vérité,
voilà à quoi ce dessin m'a fait penser.

jeudi 29 août 2013

La souris m'a souri

Je suis à deux doigts de croire au père Noël.
Mais je tempère mon enthousiasme,
je me réserve pour décembre.

En attendant,
je crois ferme à la petite souris.

 Forcément,
puisqu'elle est passée...


Elle connaît mes goûts la coquine...
Donc elle m'a envoyé de quoi oublier fêter mon déménagement,
et préparer dignement la pose de mon implant

Je rigole comme ça
mais je suis sincèrement touchée par cette attention
j'ai pas l'habitude, j'ai pas été élevée comme ça.

Il a donc fallu que je perde ma dernière dent de lait,
pour la voir enfin passer,
ça c'est fait.
Restent donc le père Noël et le prince charmant.

Elle avait des cheveux blonds ma souriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis
Nathalie, Nathalie... 
mais elle boit pas que le chocolat de chez Pouchkine
ce qui me fait penser PimJ,
qu'il me reste la pâte à tartiner pétillante
et que malheureusement elle se périme en juin prochain.

J'ai pas le cœur de la manger sans vous,

je ne vois pas d'autre solution qu'une rencontre d'hiver,
pour accompagner les crêpes...


Des nouvelles de ma nouvelle # 7

Cette fois, c'est du sérieux.
Pour moi en tout cas.

Ma nouvelle "Vendanges tardives",
vient d'être sélectionnée pour être publiée sur le site de Short Edition,
(Vous ne la trouverez donc pas sur ce blog). Elle est donc en lice pour le prix Hiver 2014.

Oui, je sais, c'est encore un truc où il faut voter,
soit en créant un compte, soit via Facebook.

Mais no pain, no gain.
Pas de réseau, aucune chance.
C'est autre chose que le vote pour mes pieds,
ça représente beaucoup plus.
Alors, si elle vous plaît, à vot'bon cœur m'sieurs dames... 

Pour la lire et voter, avant le 30 novembre
c'est là.
Pour voir mon profil sur Short Edition,
c'est là.

mardi 27 août 2013

Fais tourner

Il y a des groupes
quand ils se réunissent
ils font tourner le pét.
Nous, quand on se voit, on fait tourner des mots, des images (pis aussi du Munster, du Birlou, des cookies, du chocolat, des guimauves, du pâté Hénaff...) et quand on ne se voit pas, des Z'ondes.

J'ai donc
dans l'ordre

regardé le DVD laissé par Gren
Vous avez raison les filles
quand on a lu le livre,
on reste un peu désappointée 
il manque trop d'éléments importants,
et notamment le concept de pétition mentale que j'affectionne particulièrement.
En revanche, comme d'habitude,
j'ai apprécié de pouvoir écouter une version originale
parce que
"- I miss you ?
- So, miss me..."
ça ne sonne pas du tout pareil que la traduction française...



 Commencé à lire les livres proposés par Cédille
Bon, alors, NTL, prends patience
j'ai fini (et adoré ) "La liste de mes envies"
que j'ai trouvé douce-amère
et j'attaque le confident.
Ce week-end, je te les envoie, avec le bracelet, et le munster (il en reste, et il sera juste à point, ah ah).
J'ai aussi commencé "La belle imparfaite", 
parce que je commence toujours plusieurs livres en même temps.


et attaqué les premières pages du carnet de Z'Anne
mais je ne vous montre pas, c'est de la pensée en gestation
éminemment intime et privée.
Z'Anne, contrairement à moi, elle ne parle pas beaucoup,
mais elle ne dit que des choses intelligentes,
et elle SAIT que ce qu'il faut, c'est un carnet. 
Respect.


J'ai pas trop avancé mes cartons du coup,
mais j'ai eu mes clés aujourd'hui,
et ce week-end ça va pulser...
Allez, j'ai un livre à finir,
faites tourner.

dimanche 25 août 2013

Il faut ranger les pédalos

Aujourd'hui
je suis enfin devenue adulte.
J'ai perdu ma dernière dent de lait.

C'était la dernière, une petite canine perlée qui me faisait un sourire bizarre, côté gauche, parce qu'elle était trop petite.
Elle bougeait depuis le début de l'été, et je priais pour qu'elle ne me lâche pas juste pour la rentrée.
Bingo ! Je retourne à l'école demain, privée de volonté.
Oui, la canine gauche serait LA dent de la volonté.
J'ai donc un trou affreux, pour trois mois au bas mot,
mais j'ai eu le temps de me faire à l'idée,
sans compter que
depuis deux jours, elle me faisait souffrir,
alors j'ai été soulagée qu'elle s'enfuie avec la brosse à dents.

Ce serait une autre dent,
je serais désespérée,
mais là...
une dent de lait quoi !...

Donc, ça aurait dû être un dimanche affreux,
surtout que ce matin, j'ai été réveillée par la pluie,
qui tombe depuis sans discontinuer.
Je me suis dit : "Demain la rentrée, aujourd'hui l'automne, beurk... "
et tout de suite après : "Heureusement que je ne me suis pas inscrite à la brocante"



Finalement
j'ai changé mes plans
pour une journée en pente douce

lecture


 moments de douceur
de far absolument niente
 entrecoupés d'appel d'acquéreurs du Bon coin

Quand il faut ranger les pédalos
c'est mieux que le dimanche ne tombe pas à l'eau...

samedi 24 août 2013

Dans l'ombre de moi-même

Un jour,
j'ai compris que
pour ne pas me sentir perdue,
il faudrait savoir
me pardonner tous mes errements,
et pardonner à ceux qui m'ont offensée.

Je l'ai fait.

Mais je voudrais savoir qui je suis vraiment,
et ça,
c'est dur.

S'engager à ne rien attendre, pour tout embrasser,
laisser derrière moi les vieux repères confortables aussi familiers que les barreaux d'une prison,
traverser les turbulences, la solitude, et le manque,
être sincèrement convaincue
qu'ils ne dureront pas éternellement, puisque rien ne dure,
en ne marchant que dans les pas de ce corps qui me pèse.

C'est un long voyage qui commence
et au bout,
je m'attends.

Édit :  c'est peut-être à force d'avoir trié tant de photos, que je me suis une fois de plus interrogée sur la réalité et son reflet, et cette obstination que nous avons à vivre dans l'ombre du vrai,
qui nous rassure, alors que pèsent les chaînes à notre cou. On finit par se convaincre qu'on les aime ces chaînes et qu'il serait dangereux de s'en délivrer.

Ce qui me paraît incroyable, c'est que,
de la même manière qu'on trouve souvent, dans nombre de contes de la cosmogonie, le néant, le chaos, la séparation de la lumière et des ténèbres,
l'accoutumance à la prison de l'obscurité vs l'aspiration douloureuse à l'aspiration de la vérité traversent religions et philosophie de Platon à Bouddha.
J'aime cette idée que la grandeur de la pensée humaine soit universelle, même si elle n'est pas partagée par tous. C'est fascinant.


vendredi 23 août 2013

Aphrodisiaque


Le pâté Hénaff
le pâté qui fait bander l'mataf !
(d'après la mère de Cédille...)

33 33 Code Ste Rita # 4

S'il y a autant de sacs dans le bureau,


 Si mon plan de travail ressemble à une publicité chinoise de promotion de la gastronomie française 


Si vraiment, on ne peut plus rien caser dans le frigo,


S'il y a des lits partout, que la chasse d'eau n'arrive plus à fournir,
et que les voisins sont à deux doigts d'alerter les autorités
parce que
qu'est-ce que c'est que toutes ces allées-venues, ces voitures pas du pays, et ces filles qui se planquent derrière le thuya pour téléphoner ?
c'est qu'elles sont là...

On s'est connu autour d'un blog,
et chaque année on se fait un set de trois jours quelque part dans l'Hexagone.
Cette fois,
ce sont les autres qui ont fait les heures de route,
pour venir poser leur sac chez moi.
Il n'y a que rarement d'XY, ça doit leur faire trop de filles d'un coup.
Mais c'est pas grave car
faut dire ce qui est : nos bouches sont toujours occupées.

Entre le Birlou, le Montbazillac, le Mirabulle et le Chouchen (que personnellement je trouve que c'est pas bon le Chouchen, ne m'en veuillez pas les Bretons...)
je bois en trois jours ma dose d'alcool pour l'année,
et on est obligé de pratiquer les repas fractionnés,
sinon, on n'arrive pas à tout manger...

Soyons honnêtes,
il y aussi des cadeaux qui ne se mangent pas...



Et puis,
à intervalles réguliers,
on se lève et on marche un peu pour éliminer.
Mais la plupart du temps, quand on n'est pas en train de mastiquer ou déglutir, on parle.
Un peu d'école bien sûr,
un peu de mecs, un peu d'enfants,
un peu de livres et de films,
essentiellement de la vie quoi.
On déconne beaucoup,
on se donne des nouvelles en vrai,
et des conseils pour les causes qu'on aurait tort de croire désespérées.


Maintenant qu'elles sont parties
ça fait un grand vide dans la maison, les toilettes, à table et le jardin,
où les rires de gynécée résonnent encore.
Après cette parenthèse de trois jours,
les vacances qui s'étirent au soleil de fin d'été,
la vie semble reprendre son cours normal,
avec ce petit je ne sais quoi en plus,
un supplément d'âme,
cette concentration de bonnes ondes
tombée on ne peut plus à pic dans ma maison en partance.
Merci, merci d'être venues
et rendez-vous l'an prochain en Lorraine
(y en a une qui a oublié un flacon dans la salle de bains, je le mets de côté ?)



lundi 19 août 2013

Moon day

Je rentrais du bal
Bonne musique, bons danseurs, bon moment
J'allume la radio pour me tenir compagnie,
et j'entends ça


claviériste des Doors
décédé en mai dernier

très émouvant
surtout le passage sur les peurs et l'espace infini
quand il parle de Jim Morisson
et de la création de cette chanson
un vrai poète



Allez je bosse aujourd'hui
profitez-en pour faire l'amour, et pas la guerre....



vendredi 16 août 2013

Votez pour mes pieds !

Ce n'est pas la plus exotique
ni la plus ensoleillée
ni la plus sexy
mais c'est celle qui a 800 km sous la semelle
alors même si vous ne commentez jamais
cliquez pour elle,


 et partagez !
Merci merci...


La quille de la cruche en chaos

Complètement à l'ouest depuis que j'ai entrepris de diviser par deux trois quatre le contenu de mon bureau,
et de supprimer tous les cartons d'archives qui étaient entreposés au sous-sol,
il règne dans cette pièce (comme dans toutes les autres hélas), un chaos indescriptible qui devra avoir fait place nette ce soir.
En tout cas, c'est le plan.
En attendant, c'est aussi le chaos dans mon cerveau.
Je pose des trucs, je ne me souviens plus où,
j'ai oublié d'envoyer ma nouvelle avant le 14,
j'ai zappé un rendez-vous chez le garagiste,
et j'envoie un sms à quelqu'un qui habite à 800 km pour lui demander de descendre un carton et de cuire des pâtes...
En vrai, c'était pour mon fils qui n'entend rien à l'étage. C'est vous dire si la maison est grande et combien ça justifie de déménager.

Mais ça n'avance pas vite : hier, j'ai passé la journée sur deux classeurs de bulletins de salaire et un dossier de retraite,
toute une vie,
soit une trentaine d'employeurs différents et une douzaine de caisses de retraite complémentaire.
Comment faisaient les oiseaux migrateurs avant l'informatique et le guichet unique ?

Un relevé de carrière plus tard,
un peu avant minuit quand même,
j'ai enfin imprimé cette bonne nouvelle :
en principe
je n'aurai pas besoin du déambulateur pour aller bosser.
7 trimestres validés avant mon 20 ème anniversaire + 16 pour mes enfants qui ont eu la bonne idée de venir au monde avant mon entrée dans la fonction publique = j'aurai tous mes trimestres à 58 ans et un taux plein à 60
(Si on ne se fait pas carrer une nouvelle réforme d'ici là. Hé les gens ! Mourrez un peu s'il vous plaît, vous vivez trop longtemps...)
Il me resterait donc sept ans de réflexion.
Sept années, c'est long ou c'est court ?


mercredi 14 août 2013

Au bon coin les bonnes rencontres #4

A 20 ans
j'avais déjà l'air d'une gourde au ski,
(Photo 1 : 30 secondes avant l'humiliation
Photo 2 : no comment)




Quand ça glisse et que ça descend,
déjà,
c'est pas pour moi.
J'ai peur.
Trente ans plus tard, rien n'a changé.

Si, quand même, je me suis fait violence,
j'ai essayé le ski de fond,
parce que je croyais que ça ne descendait pas.
C'était comme marcher quoi, et marcher je sais faire.
Sauf que, face à un impressionnant dénivelé de 50 cm sur 10 mètres,
"Raaaaaaaaaaaaaaaaaaah, ça glisse !" aussi.
"C'est normal madame, ce sont des skis, c'est fait pour..." me précisa alors sèchement le moniteur
qui se disait, depuis le début de la semaine,
qu'une entité supérieure devait être en train de tester sa patience et son professionnalisme.

Après cette révélation tardive certes,
mais néanmoins lumineuse,
j'ai cessé de m'obstiner
et j'ai définitivement opté pour les raquettes.

Ce qui fait que, quand le commercial de Citroën,
a cru me ferrer en m'annonçant qu'une paire de skis était offerte avec mon Berlingo chéri,
il a en fait commis l'erreur fatale
qui lui a coûté 4 pneus neige montés sur jantes...

Mais j'ai quand même eu les skis,
que j'ai mis en vente sur le Bon coin
comme des dizaines d'autres avant moi.
Finalement,
je les ai bradés vendus,
et j'ai bien rigolé.





Édit : Peut-être vous souvenez-vous avoir croisé ici Benjamin, dandy faiseur de chaussures
par la grâce d'une vente de paroir de sabotier ? Décidément, j'aime le Bon coin




lundi 12 août 2013

33 33 Code Ste Rita #3

Puisque les ondes
ça marche à fond les ballons en ce moment
que vous passez par là et que donc vos chakras sont ouverts
concentrez-vous violemment 30 secondes et souscrivez intérieurement à la pétition mentale
pour que je vende tout ce qui se fait un peu mou du genou sur le Bon coin à c't'heure,
à savoir :

Un buffet années 40


Un sac de frappe
que ça fait trois fois que des mecs me le réservent
et finalement ne viennent pas (sans prévenir et sans s'excuser...)
après m'avoir bloquée tout l'après-midi


 La douzaine d'appliques en rade
puisque dans mon nouveau chez moi,
il n'y aura que des plafonniers....







The meuble IKEA
orphelin de ses Playmobils
mais qui va bien aussi pour les tissus si on fait de la couture...





Les albums de Lisette, des Pieds Nickelés, de Nano et Nanette...


 Les 2 porte-CD


 les encriers en marbre


 Les anciennes jumelles de marine allemandes


et tous les grbrtgrrgerlugtnbvhxegfgjf  trucs qui restent en bas...

Pendant que vous vous concentrez,
je vais cueillir les petits pois !

vendredi 9 août 2013

Les dix commandements du pèlerin sur le Camino francés

1. Plus jamais seul tu ne marcheras,
à la promiscuité tu t'habitueras
aka le Camino francés, c'est l'autoroute à pèlerins
 un choc, surtout après l'isolement sur certaines étapes de la Voie de Vézelay,
sur laquelle on pouvait s'appuyer 20 bornes en ne croisant que des chevreuils...



2. Pour pipi / popo, tes précautions tu prendras, point les bonnes occasions ne différeras
(voir commandement n°1...)
Sache qu'en Espagne, il n'y a pas comme en France des toilettes publiques à côté de chaque mairie...
En revanche, comme en France, il y a des dessous d'arbres tapissés de morceaux de PQ : c'est vraiment dégoûtant. Amie pèlerine, évite les kleenex (imputrescibles) et apprends à enterrer, coincer sous un caillou, ou stocker dans ton sac poubelle...

3. A 5 heures tu te réveilleras, au bruit des sacs en plastique, des chasses d'eau et des claquements de tongs tu te lèveras
aka comme tout le monde tu feras, car point le choix tu n'auras.
Au début, j'ai pesté mais finalement, j'ai aimé marcher de nuit, et surtout, boucler mes 25 km avant qu'il y ait mucho calor !
Contrairement à ce qui est écrit dans les guides, les albergues n'ouvrent plus à 16h00 mais à midi (l'Espagnol est éminemment adaptable...) ce qui fait qu'arriver tôt est un bon plan.
Personnellement, je prépare mon sac le soir, je le sors dans le couloir, et le matin je ne farfouille pas dans le dortoir, je me lève, et je sors.
Au retour quand même, j'ai dormi une journée entière...



4.  Ton sac à dos, point trop ne chargeras, dans (quasiment) chaque village hay une tienda (une échoppe) ou un bar.
J'ai bien aimé ne pas me coltiner du ravitaillement comme en France,
et je maintiens que beaucoup de bobos résultent plus d'un sac trop lourd
- encore plus en plein cagnard - que de la distance parcourue.


5. Le menu pèlerin tu éviteras, car 10 euros chaque soir un peu cher ce sera. Choisis un albergue con une cocina. Là encore, les guides ne sont pas à jour : sauf une fois où il n'y avait qu'un micro-ondes, j'ai partout pu me préparer un dîner correct et très bon marché.
Sinon, au restaurant, on peut manger à la carte, pour pas plus cher.
Mais, en règle générale, tout ce qui est "especial" tu éviteras, sinon très vite ruiné tu seras...

6. Les mâles en rut en route depuis un mois et les vieux pervers tu éviteras, surtout si la lose tu perçois aka le gros L imprimé sur le front de celui qui fume, qui parle et qui boit, ça ne veut pas dire Love, non, non...

7. D'un guide inutile tu ne t'encombreras pas, au fléchage jaune et aux panneaux bleus tous les 10 mètres tu te repèreras, ton feeling tu suivras et ta fatigue tu écouteras (on peut se poser quasiment tous les 4 km...sauf avant Najera)
A l'accueil pèlerin de St Jean-Pied-de-Port,
il suffit de demander la feuille des profils d'étapes (avec les distances et dénivelés)
ainsi que celle avec liste des hébergements, les distances entre chacun d'eux, et les possibilités de ravitaillement.




8. La patience tu apprendras et à l'heure espagnole tu vivras.
Le pèlerin est souvent pressé, l'Espagnol pas.
Tu es en Espagne, c'est donc l'Espagnol qui a raison.
Surtout qu'il est très sympa et très obligeant, alors qu'il en voit défiler 200 comme toi tous les jours.



9. Ton billet de retour point ne réserveras.
J'ai vu des pèlerins se mettre en souffrance terrible, et notamment des nord-américains, juste parce qu'ils avaient réservé un billet d'avion un peu trop juste,
pour finalement squeezer toutes les étapes de la Meseta en prenant le bus.
Si jamais on réserve par sécurité, il faut se prendre au moins 3 jours de battement, en cas de coup de Calgon, de blessure...


10. De temps en temps, tu t'arrêteras, et autour de toi, vraiment tu regarderas;
C'est beau.





jeudi 8 août 2013

Ciel mon tumblr #13 (Spécial financements européens)

Quand je décide de monter un dossier de bourse Comenius
pour une formation de deux semaines en Irlande,
pendant les vacances de février 2014...
(alors que j'enseigne le français, hum, trouvez-moi le chausse-pieds...)

Hebergeur d'image

Quand je croyais compléter le formulaire en deux heures,
jusqu'à ce que je commence à lire les questions...

Hebergeur d'image

Quand, au bout de trois jours, 
je n'ai toujours pas compris la différence entre chaque question ...

Hebergeur d'image

Quand j'ai passé deux heures sur UN paragraphe,
et qu'il ne rentre pas dans l'espace dédié...

Hebergeur d'image

Quand j'ai passé deux nouvelles heures sur UN autre paragraphe,
et que je l'écrase en enregistrant la session...

Hebergeur d'image

Quand l'idée de pipeauter commence à me tarauder
le subconscient, l'inconscient,
et même la pleine conscience (de mes cartons qui m'attendent...) 

Hebergeur d'image

Quand je fais confiance à mes compétences
 et que je finis par me mettre en pilotage automatique rédactionnel ...
Hebergeur d'image

Quand enfin je termine,
qu'en relisant, ça a l'air de se tenir,
et que même le type de l'organisme de formation dit que oui, ça va...
(ou alors il n'ose pas m'avouer la vérité, mais comme je ne le sais pas, je ne souffre pas...)

Hebergeur d'image

Quand je clique sur "Soumettre en ligne" et que non, non, non, ça ne marche pas...

Hebergeur d'image

Quand à 23h00 je décide d'envoyer directement un courriel avec le dossier en pièce jointe
(que c'est mal, et qu'il ne faut pas faire ça)
et que l'agence renvoie le dossier complété dès le lendemain 9h00 (respect...)

Hebergeur d'image

Quand j'ai l'idée lumineuse d'écrire au rectorat pour mobiliser en plus mon DIF
(Droit individuel à formation)
20h par an cumulables depuis 2007 
aka une allocation de 50% du traitement en plus si tu effectues ta formation pendant tes vacances...

Hebergeur d'image


Édit 1 : le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas de l'argent facilement gagné. Mais si ça marche, ce sont quand même deux semaines à 2500 euros, qui me permettront d'améliorer mon anglais, de passer ma certification du British Council, de rencontrer des collègues étrangers, de me confronter à d'autres approches pédagogiques, de renouveler mes outils de classe, de m'approprier la culture irlandaise, et de voir comment ça se passe chez eux la coexistence des langues (irlandaise et anglaise). Alors oui, il faut passer l'épreuve du dossier, mais si je n'ai pas jeté l'éponge en plein mois d'août, c'est que ça en vaut la peine. Je suis bien reconnaissante à l'Union européenne de ses actions, qui nous permettent d'aller voir le monde. Pour le dossier de SVE de mon fils, c'était la même usine à gaz, et il a quand même fini par partir.
Cela dit, le programme Comenius se termine cette année. Mais il sera certainement remplacé par un nouveau dispositif dans le prochain plan.

Édit 2 : j'ai pratiquement reblogué tous les gifs depuis le tumblr de Pigistes de l'extrême.