samedi 30 novembre 2013

Ciel mon tumblr #15

Quand mon dossier de bourse pour l'Irlande est refusé,
et que je repense au temps que j'ai passé dessus...

Hebergeur d'image

Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de mes vacances de février ?

Quand on me dit "Vous êtes charmante !", mais que c'est pas la bonne personne...
Hebergeur d'image

Quand j'ai pris froid au moment des concerts,
et qu'en même temps
j'attends mon inspection (avant le 11 décembre)
Hebergeur d'image

Quand c'est reparti pour un set de maladresse bi-quotidienne :
je casse ma chaîne en or (autour du cour), en attachant mes chaussures (à mes pieds),
j'explose le grille-pain de ma cousine,
je casse une bouteille d'inhalation dans ma cuisine au moment de partir...

Hebergeur d'image

Quand je suis pour trois heures en détention,
chauffée comme la maison de retraite,
et que j'ai oublié ma bouteille d'eau

Hebergeur d'image

Quand j'ai besoin d'un gros câlin
et que je reçois juste à ce moment, un message amical...

Hebergeur d'image





dimanche 24 novembre 2013

Salade russe #6

C'est tranquille.
Levée tôt.


 J'aime les longs dimanches, et puis je pars ce soir pour deux jours de formation.
En haut, mes deux fils
En bas, moi.
Le gâteau chocolat et farine de châtaignes dans le four.
Je me sens douce à l'intérieur.
Et un peu stressée dehors : la mail est tombé, je vais être inspectée avant le 11 décembre.
Au moins, ça sera fait.
Mais là, pour le moment, je profite de la maison toute calme après la neige.


Franzouski est rentré.
J'aurais pu écrire que c'est la fin de l'épisode russe.
Mais ce n'est que le début je crois.
Ce n'est pas ce petit con gueulard est violent qui m'est revenu,
et si je n'ai pas tué le veau gras,
je suis contente de voir son assiette à table.
On parle, de tout, de rien, de la Russie,
comme c'est différent, et comme c'est bien la France,
de celle qu'il a rencontrée là-bas et qui lui manque beaucoup déjà.
"On passait tous nos dimanches ensemble, tu comprends ?"
Oui, bien sûr que je comprends.

Il est rentré la semaine dernière, et s'est déjà trouvé un intérim en pointillés dans une usine à gâteaux.
Il enchaîne les heures de conduite : il lui faut ce permis.
Et cette semaine, ce sera lettres de candidature aux établissements hospitaliers et aux maisons de retraite.

Son frère heureux de son retour et de sa compagnie.
Et la maison ambiancée au lieu d'être dévastée.
"Tu cuisineras des plats comme ça, en janvier, quand Maya viendra ?"

Tout est bien.
----------------------------

Sinon,
ça n'a rien à voir
 mais j'aime ça.


lundi 18 novembre 2013

Des nouvelles de ma nouvelle #10

Encore une nouvelle sélectionnée et publiée sur Short éditions
et aucune chance de l'emporter vue la  deadline (toujours le 30 novembre)
et pas le temps de m'en occuper comme il faudrait,
mais quand même,
si elle vous plaît, votez
mollissez pas les gens, il ne me manque que 17 voix pour aller en finale...
C'est  "Cette femme là, mon vieux, elle est terrible"
et c'est là

Et toujours "Trou de mémoire"
ici
elle a moins de voix, mais je l'aime moins aussi...
(et merci pour vos votes sur Vendanges tardives, qui caracole en tête du Très, très court).

dimanche 17 novembre 2013

Abstinence

Dans un grand élan d'aspiration à une vie plus simple,
j'avais profité de mon déménagement pour faire vœu d'abstinence
et décidé de ne racheter ni sèche-linge, ni lave-vaisselle,
et,
pour faire bonne mesure
de dormir seule dans mon lit pendant un an.

Bon,
j'avoue, j'ai craqué.


Un petit dix couverts,
pas cher payé
et que je remplis chaque jour avec d'autant plus de gratitude
que je l'ai branché moi-même.

Moyennant trente euros, les livreurs de But me l'avait laissé en plan, tuyau de vidange trop court, pas d'alimentation, bla-bla-bla.
J'ai pas trop apprécié.
Un raccord en Y sur le robinet auto-perceur qui alimentait le lave-linge, un coup de cutter et un serre-flex plus tard (pour raccorder la vidange directement au siphon)
j'ai joué à la femme serpent sous l'évier,
et tout fonctionne à merveille.

Je n'ai donc besoin de personne pour raccorder un lave-linge ET un lave-vaisselle.

Smiley

J'aime l'humour très britannique de cet élève
un artiste pince-sans-rire de 13 ans,
qui m'écrit discrètement sur un papier "MI5" quand on apprend le vocabulaire des métiers.

Pendant la "Dictée de monstre",
je lui fait remarquer que j'ai dit "quatre PETITS bras verts"
alors qu'il les a dessinés grands.
Il me répond que pour un monstre, ça, c'est petit...

Et quand je lis par hasard l'étiquette du dos de son classeur, je vois ça :


jeudi 14 novembre 2013

En attendant l'implant #1

Je croyais ce matin me réveiller avec toutes mes dents, dont une provisoire.
Mais non.
Ce matin, j'ai toujours un trou à la place de mon incisive gauche perdue en août.
Et des fils bleus en plus.
Top sexy.
Ma couronne provisoire je ne l'aurai qu'en février,
et ma dent définitive en avril.
Pile poil à la fin de mon vœu de chasteté. C'est pas du timing ça ?
En attendant, pour pécho, bernique !...

Hier après-midi pourtant, tout avait bien commencé.
J'étais détendue, débarbouillée,
un petit compliment (?) du chirurgien-dentiste :
"- Ah ! Mais vous êtes maquillée ?
- Heu, non.
- Mais vous n'avez pas un peu de rouge à lèvres ?
- Ben non.
- Ah c'est naturel alors.
- Ouai, super, et qu'est-ce que ce sera quand j'aurai toutes mes dents !"

J'enfile la tenue fashion.
Même pas peur.
Qui a marché trois cents kilomètres en poncho du Vieux Campeur ne craint plus le ridicule.


Je m'installe.
Champ opératoire, anesthésie locale.
Toujours détendue.
Forage.
Je sens la perceuse vibrer dans ma mâchoire.
Je crispe un peu les mains.
Et là, j'entends le commentaire du dentiste.
Un trou, l'axe, une mauvaise suprise quoi...
J'ai les mains enfoncées dans l'abdomen (le mien).
Allez, on se détend.
Forage encore.
"- Bon, ben on ne va pas poser la prothèse provisoire du coup. J'ai eu un problème."
Le problème c'est que l'extrémité de l'implant a failli ressortir de l'autre côté de la gencive, parce qu'il a suivi l'axe des autres dents et qu'à la fin, elles changent de direction.
Oui, elles sont comme ça mes dents.
et non, ça ne se voyait pas au scanner ?
"- Au bout, il y a une petite excavation, que j'ai bouchée avec de l'os de synthèse. Si vous vouliez absolument repartir avec une dent aujourd'hui, je peux vous mettre quelque chose, mais il serait plus sage de refermer, d'attendre que ça cicatrise bien et encore trois mois pour la couronne provisoire (au lieu de l'implant), puis un mois pour la prothèse définitive".
 Donc, les fêtes de fin d'année avec un trou.
Je ne sais pas pourquoi, à ce moment je pense à Paty.
"- Ok, on referme".

Ce matin, pour l'instant, je suis récompensée de ma sagesse.
Pas de douleur et pas de vilaine enflure.
Juste les fils bleus jusqu'à la semaine prochaine.

lundi 11 novembre 2013

Week-end plus size #2

Dimanche,
nous sommes allés au Mu Pop,
le musée des musiques populaires de Montluçon.

J'ai beaucoup aimé,
les collections, mais aussi le choix des documents sonores, en écoute individuelle,
et les écrans interactifs.




Avec Fred, on est resté en admiration devant un danseur de bourrée,
et évidemment j'ai passé du temps devant les collections de vielles et de cornemuses,
mais j'ai bien déliré aussi dans les salles consacrées à l'électrification des instrument (avec de vrais morceaux de scopitone dedans)  au rock, aux guitares.



J'ai carrément  craqué sur ça (pas d'intégration possible, suivre le lien)



En dépit de la qualité de conception, il y a quelques manques : la pratique encore vivante de la musique trad, sa transmission, mais aussi pour les musiques plus récentes, la manière dont elles peuvent exprimer la contestation par exemple. Des angles de vues qui mériteraient d'être abordés dans des expositions temporaires.
J'y retournerai donc.

Allez
encore un coup...




Week-end plus size #1

Samedi soir,
après l'atelier voix, la répé du concert de Noël, la veillée,
j'ai dormi au domaine.
Pas exactement sur mes terres.
Sur celles d'Embraud.
C'était étrange d'y dormir seule. Je crois bien que c'était la première fois.
Le matin,  c'était vue sur l'horizon, entre l'herbe et l'eau.



La vieille maison désertée.


Pas âme qui vive, l'écho des rires et des chansons effleurent le silence.

La salle vide,
sur le tancarville les torchons que j'ai étendus hier soir ont séché près du poêle.
Il reste trois parts de tarte aux pommes.
Torchons.
Pommes.
Il y a eu veillée ici hier soir.
Et maintenant c'est tout calme, avec la joie qui flotte encore un peu.


L'incessante pluie de ces derniers jours a fait gonfler l'Allier.



D'ailleurs, il pleut de nouveau, et à seaux
quand je prends le volant pour aller à la piscine.
En sortant du centre aqualudique (la piscine, ça s'appelle comme ça maintenant) je bifurque vers le centre hospitalier.
Paty la Rouge respire seule.
Bien sûr que la trachéo, le crâne rasé, les yeux fermés, ça peut être impressionnant.
Bien sûr que ce serait mieux de ne garder d'elle que ses cheveux en mèches folles et son regard maquillé, la bourrée deux temps sans enlever le tablier, et les rires aux éclats, les tables qu'on essuie et les petits-déjeuners qu'on prépare.
Bien sûr que je suis traversée de questions : si elle se réveille, tout reprendra comme avant ? Et bien sûr que je suis un peu gênée de conjecturer que non.
Bien sûr que je suis désolée pour elle, et pour sa famille.
Mais la réalité, c'est qu'elle est là, couchée, les joues encore pleines, pas de masque de souffrance, et le bruit ronflant de l'air qui circule dans la canule au rythme de sa poitrine qui se soulève, et qu'elle n'a pas encore choisi de quel côté basculer.
C'est bien elle. Et elle respire.

Un lecteur de Cd diffuse le répertoire de la Chavannée.
Je lui parle un peu, pas longtemps,
et puis je prends sa main et je lui chante des chansons.
Sa main est froide, mais son front est chaud. L'infirmière dit qu'elle a un peu de fièvre.
Un peu plus tard je lui dis au revoir et à bientôt,
parce que oui, je retournerai la voir.

On est si fort, on tient bon.
Je pense à ma mère, du temps de son sourire et de son chignon banane.
Je pense à tous les survivants.
On est si faible.
On n'est qu'une petite flamme qui vacille au vent.
Un jour on chante, on rit, on danse.
On fait des projets,
on remet à demain.
Demain, oui, on lui dira qu'on l'aime.
Demain, on fera ce voyage.
Demain, on s'excusera.
Demain, on dira ce qu'on veut vraiment,
on se lèvera et on dira non.
Et voilà que le lendemain, justement, on n'est plus.
Ou alors juste un cœur qui bat,
prisonnier d'un corps empêché.
Et peut-être qu'on a des souvenirs,
peut-être qu'on a des regrets,
peut-être que c'est sombre,
peut-être qu'on voit la lumière.
On est comme une maison fermée aux fenêtres scellées.


mercredi 6 novembre 2013

Un pied devant l'autre



Un chouette reportage de Creuse TV,
(puisque la voie de Vézelay passe près de chez moi).

mardi 5 novembre 2013

La maison morte

C'était quelque part entre Virgen del Camino et Hospital de Orbigo.
De loin, elle avait l'air d'une petite maison aux fenêtre fermées.
Mais tout près, j'ai vu que toutes les ouvertures avaient été murées, et d'abord, ça m'a un peu serré la poitrine.

 
J'ai fait le tour.
Ici il y avait eu de la vie. Des battements de cœur d'enfant s'étaient accélérés sur la balançoire.
La porte scellée était sûrement toujours ouverte autrefois, parce qu'elle donnait sur le jardin, à peine voilée d'un rideau de plastique multicolore.
Au printemps, il y avait une explosion de roses.

Il ne fallait traverser que quelques mètres de pelouse pour sauter dans la piscine en éclaboussant les cousins, avant de revenir se jeter, affamés, sur le goûter servi par la grand-mère à l'ombre de la petite terrasse.

Je me suis demandée pourquoi on avait gardé cette maison, en la cachetant si soigneusement.
J'ai pensé, voilà, quelqu'un a construit ces murs, mais tout passe, rien ne dure, et rien ne sert de s'attacher aux choses qu'on croit pourtant immuables.
Les maisons aussi peuvent mourir.
Puis je suis repartie plus légère

Danger école


En l'honneur de ceux qui courent vers la liberté.
D'abord briser les entraves qui nous sont imposées.
Sur le chemin découvrir toutes celles qu'on se met.
Et avancer encore en se battant contre soi-même,
avec ce goût délicieux de l'herbe des hautes pâtures
 tellement plus tendre que celle des jardins clos.