mardi 24 juin 2014

Tous les chemins mènent à Rome

L'année dernière, c'était aux Pays-Bas.
Cette année, en région parisienne.
On s'est retrouvées comme si on ne s'était jamais quittées.
On s'est baladées sur les traces des impressionnistes,



(j'ai pas trouvé de tableau avec la Défense...)




on a exploré le parc du château de Versailles à bicyclette.








Le Trianon











Le hameau de la Reine


On a aussi essuyé un sacré orage de grêle...



C'était le week-end de Pentecôte.
On a parlé d'un peu de tout, feuilleté l'album photos de Catherine.
J'ai rapporté des plantes pour mon jardin : un pélargonium, des phlox, des asters.

Depuis, Trudy est rentrée chez elle, puis repartie en pédalant
pour rallier Rome, depuis les Pays-Bas.
J'attends de ses nouvelles, je pense à elle tous les jours.
Ça me fait penser à Mange, Prie, Aime.
C'est sûr, moi, j'irai pas à Rome,
mais j'ai acheté un panier pour mon vélo.
Et ça le fait.

Fête de ma musique

La grossitude n'est pas qu'un handicap vestimentaire ou esthétique,
un empêcheur de pécho en rond,
c'est aussi un empoisonneur de souvenirs,
surtout quand on n'a pas opté pour le bon combo fringues
et qu'on a oublié le chouchou dans les cheveux.
Se voir de dos quand on est grosse, je crois que c'est la pire torture qu'on peut s'infliger.
Seulement voilà,
youtube pour youtube,
c'est comme qui dirait foutu pour foutu....

Et une fois intégrée l'idée que, de toute façon, tout le monde me voit comme ça tous les jours,
comment résister à ce à moment de joie ?
Un souvenir léger, qui tourne et s'envole sur les airs du temps.
A l'initiative de Caro et Laurent, de Passe à ton voisin,
deux flashes mob dans des galeries commerciales,
avec un petit prolongement place du marché.
Un samedi de soleil qui a très bien commencé.





Plein de petits détails me font sourire : les bébés dans le dos, dans les bras, les caddies pleins, le directeur de Carrouf qui mitraille avec son portable, la vielleuse accroupie, les jupes qui tournent, les musiciens au milieu des danseurs.

Edit : pour conclure l'atelier bi-mensuel de Passe à ton voisin, un bal trad' à la salle des fêtes de Saint Fiel, à 3km au nord de Guéret, ce mercredi 25 juin.
Rendez vous dès 19h, pour partager un buffet avec ce que chacun aura apporté.
Le bal est animé par Laurent et Caro, soit le Duo Eva.
Tout le monde peut venir, c'est gratuit, et je m'attacherai pas les cheveux.

vendredi 20 juin 2014

Un bout de chemin


Ils arrivent, ils ne parlent pas un mot de français.
Et puis, plus vite qu'on ne croit, vient le moment de se séparer.

Recto



verso



Si vous avez l'occasion de (re)voir ce film.......qui me fait toujours pleurer.

mercredi 18 juin 2014

Causes désespérées

En cas d'urgence,
brisez la glace.
Laissez-vous gagner par le hasard des rencontres,
et la douceur de l'idée de l'autre qui pense à vous,
à l'autre bout de la France (à Rennes en l'occurrence).


,

 merci à Geneviève pour l'envoi
(et aussi à toi Barbara, pour l'article que j'ai reçu ce matin, et qui m'a bien intéressée).

Shit day

Aujourd'hui, c'était vraiment une journée de merde.
7h20 sms de mon fils, en route pour son bac de français, "Isis s'est fait percuter par une voiture".
Je m'habille, je sors, elle est là raide morte sur le bas-côté.
Sanglots.
Elle ne viendra plus se blottir contre moi en ronronnant, le soir dans le fauteuil.
Je suis désolée aussi que ce soit lui qui l'ait trouvée.
J'appelle le cantonnier. J'ai pas envie de l'enterrer, et pas envie non plus qu'elle reste là.

9h00 Bonne séance à la maison d'arrêt, mais j'ai deux élèves un peu fatigants en fin de matinée. Un qui me parle comme si j'étais sourde, l'autre à qui il faut expliquer que je ne tutoie personne et que personne ne me tutoie.
Et puis la classe est d'une saleté chaque semaine plus évidente. Les PC sont recouverts de poussière.

11h30, je réclame un chiffon, je nettoie, et les tables aussi. Derrière les ordis c'est noir et collant. Je rapporte le tout à l'auxi, qui m'engueule, vu qu'il sort dans 8 jours et que le lavabo a débordé cette semaine et qu'il a dû éponger. Bref, j'écope.

12h00 A la sortie de l'épreuve du bac, Victor Hugo doit faire des loopings dans sa tombe. Mais mon fils semble avoir assuré. En tout cas un peu mieux que les illettrés qui, sur Twitter, taillent un costard en jersey à ce misérable poète de la Rome antique...






14h00 J'y retourne. Dans la détention, le surveillant se barre énervé, je ne sais pas pourquoi. Mais une heure après, je repars très agacée, et sans avoir vu aucun détenu. Une heure d'argent public dépensé pour rien. J'ai eu le temps de corriger le texte que m'avait laissé un élève ce matin. J'ai eu bien le temps même.
J'ai besoin d'un câlin. Un gros.

15h30 Je m'en remets une couche : je passe à la MAIF, qui doit rembourser une dent à mon fils aîné. Un vieux sinistre du temps où il était au collège, et qui attendait de se solder avec une prothèse définitive à l'âge adulte. Souci, moi j'ai un dossier, eux non. Ça fait trois fois qu'on y va, aujourd'hui les lignes bougent vraiment : le régleur me promet une solution dans ... trois semaines.
Le temps de retrouver le dossier.
Qu'ils cherchent depuis avril.
C'est quand déjà l'échéance de TOUS mes contrats ?

16h00 L'orage s'annonce. "Tu peux rentrer le linge en vitesse ?"
"Non, je trouve pas mes chaussures."
Arrgh !

C'est donc une journée de merde, une vraie.
Et il faut que je me trouve d'urgence 3 kifs avant ce soir, 
si je ne veux pas me coucher contrariée.

Partager un moment avec G., qui vient de décider de partir quelques jours en juillet sur le chemin de St Jacques. 
Prêter ma vielle d'étude, qui n'a pas vu le jour depuis deux ans, à N. qui a envie de commencer.
Cueillir la première salade du jardin. Enfin, la première que les limaces n'ont pas boulottée...



Mais maintenant le soir s'annonce,
la première soirée sans elle.
Je ne suis plus fâchée, mais je suis triste.



samedi 14 juin 2014

Ticket to ride


J'en voulais un depuis longtemps, parce que je ne supporte plus de prendre ma voiture pour aller en ville.
Mais je n'ai pas eu le temps de l'essayer vraiment.
Acheté mercredi.
Jeudi soir malaise vagal deux heures après un don du sang.
Rebelote dans la nuit, et le lendemain dans le cabinet du médecin.
Le samedi soir j'avais retrouvé la pêche.
Mais j'ai quand même l'impression de traîner en longueur mon 10 de tension.
Tout m'épuise et tout m'énerve.
J'ai peur.
Mais samedi prochain, c'est sûr, je me remets en selle.





vendredi 6 juin 2014

Almonds are the girl's best friend

Je suis née au sud.
Très, très au sud.
Ce qui explique certainement mon goût prononcé pour la vanille, l'orange, les figues, et les amandes.
Les amandes fraîches, les amandes à croquer, au goûter, dans les salades, avec des légumes au four et du riz, les amandes en poudre, dans les petits suisses, les sauces,
la pâte d'amandes (mais ça c'est mal...).
Et sur la peau.

Tout l'hiver, c'est la vanille.
Et Shalimar.
Avec ce petit truc en plus que c'est le dernier cadeau offert par mon père avant sa mort.
Et celui de mes fils qui se sont cotisés à deux pour la nouveauté, avec encore plus de vanille dedans.
Quand il se met à faire chaud, je bascule sur l'eau de toilette,
mais pas cette fois.

Cette fois c'est amande persanne.
Mais comme le lait corporel est introuvable à Guéret, j'ai opté pour celui de Nuxe.
Combo délicat et instant délicieux.




Week-end plus size #4

Week-end géant à l'approche.
Bal à la Châtre ce soir, en soutien au "Son continu"
appelé à renaître en juillet sur les cendres de St Chartier.

Mes chouchous

FUBLENE A LA FETE DE L'ACCORDEON DE LUZY par fetedelaccordeon

La pointure


Camping de Montgivray
demain matin, le plan c'est petit déjeuner lent
route vers Louveciennes, chez Catherine, où Trudy nous rejoint depuis les Pays-bas.
pour notre rencontre annuelle de pèlerines.

Sourires et soleil à l'horizon,
c'est le plan.

Des nouvelles de ma nouvelle # 14

Il touchait le fond.
Depuis quelques jours, vraiment, c'était devenu trop difficile de continuer à vivre.
Il se sentait oppressé en permanence, un poids terrible sur sa poitrine. Avec les années, il pensait s'y être habitué.  Mais il n'était pas né ici lui, et chacun de ses pas nécessitait un effort considérable, alors que les autres semblaient glisser dans l'onde.
Il se souvenait que petit, il faisait un rêve récurrent. Il tombait du haut d'un gratte-ciel. La chute était vertigineuse, à peine le temps d'être horrifié. Et puis soudain, dans un réflexe ridicule, il se mettait à nager la brasse, rencontrait la résistance de l'air. La chute s'interrompait, la peur s'évanouissait, il était sauvé et finissait immanquablement par nager longtemps et sans crainte dans l'azur accueillant.
Mais depuis qu'il était arrivé là, il ne rêvait plus.
Il dormait peu.
En fait, il avait toujours peur de mourir noyé dans son sommeil.
Il ne nageait plus non plus. Ça ne se faisait pas, c'était même assez mal vu. Tout le monde marchait sur ses deux jambes, c'était le signe. Le signe qu'on était encore humain malgré les circonstances.
Ça n'était pas nécessaire, franchement.
Parfois, il se rappelait l'eau bleu vert des lacs et le ballet des vagues sur la grève des plages, les embruns et le fouet des tempêtes sur le quai, le goût du soleil salé sur la peau. Un jour qu'il était en plongée au large, le vent s'était levé. Il s'était senti doucement bercé entre deux eaux, comme un fœtus par le pas de sa mère.
Il ne restait que le sel.
On avait oublié jusqu'au souvenir de la houle et de la lumière.
Pas d'aube, et pas de crépuscule.
Ce matin là -mais était-ce un matin ?- il avait parlé avec son voisin, il n'aurait su dire exactement de quoi. Pas du temps qu'il faisait en tout cas., ah ah ! Personne ne savait plus ce qu'était la météo. Et ce type, habituellement un peu limité dans ses propos, avait soudain glissé cette phrase dans la conversation :
"Il faut suivre le cours naturel des choses".
C'était si clair, si évident.
Il s'arrêta devant le bar, hésita à peine, commanda une bouteille de vin, repoussa le verre. "Je vais le boire dehors."
"Heu, vous êtes sûr, dit le barman ? Plutôt chez vous non ? "
Il ne répondit pas.
A peine passé la porte, il décapsula le flacon.
Immédiatement, le vin s'échappa, comme un filet de sang clair.
Suivre le cours naturel des choses ?
Il lâcha prise, mais pas la bouteille.
Ses pieds quittèrent le sable, il ne quittait pas des yeux le mince filet rouge qui commençait à se diluer, mais qui restait bien visible.
Suivre le cours naturel des choses.
Il montait toujours quand il aperçut la lumière. Elle l'appelait, et ses jambes se mirent à battre plus vite.
Son cœur s'apaisait pourtant.
Il apercevait maintenant ce qui devait être la surface.
Et soudain, il y eut ce moment incroyable où il sortit la tête hors de l'eau.
Il aspira l'air d'un coup, cracha un peu, puis se contraint à respirer calmement.
Le soleil était toujours là, comme dans son souvenir.
Devant, derrière, partout l'eau vert noir.
Profonde.
"Je suis chez moi".
Solide, libre.
Et seul avec sa bouteille vide.

jeudi 5 juin 2014

Home

On peut considérer qu'après le montage de cette armoire suédoise à portes coulissantes, je suis enfin définitivement installée.
J'ai eu du mal, et il ne faut pas y regarder de trop près, mais je me la suis taulée toute seule,
Et c'était pas ben facile. Sur la notice, ils avaient dessiné deux mecs à pied d'œuvre.
Fière.
Maintenant tout est net, bien rangé.
Rien qui traîne.
Comme j'aime.