mercredi 30 mars 2016

House of the rising sun....

Voilà
le lever du soleil
sur le Kentucky lake, de la Tennessee river.

Immense
Paisible 
C'est presque hypnotisant de s'asseoir dans la berceuse
et de rester là à regarder en se balançant doucement.



je confirme pour les écureuils....


here come the sun
and I say
it's allright...


Sinon je passe des super journées
(en même temps, après ça, la journée ne peut être que bonne)
des vacances un peu hors du commun,
mais tellement à propos me concernant,
profonde recharge de batterie, 
à tous les points de vue...

Je savais que ce seraient de bonnes vacances
Je bricole dans la maison de Mike,
un type totalement barré
(autant dire tout à fait mon genre)
avec des idées bien déjantées,
mais très efficaces et très jolies,
qui fait des trucs incroyables avec ses mains
(non les filles, zéro allusion sexuelle là...)
et m'extirpe pas mal de ma zone de confort,
pourtant bien élargie depuis que je vis aux Etats-Unis...
Encore deux jours et je deviens incollable sur les noms des outils
la pince de clôture par exemple...


Ouai, je passe mes vacances à arracher les fils barbelés sur les poteaux,
après on déplace le poteau avec le tracteur (et c'est MOI qui attache la chaîne)
et pour faire quoi finalement ?
Une autre clôture pardi, 
mais so plus jolie...


J'ai aussi chopé une ampoule en martelant des poignées de cuivre
pour les portes des placards de cuisine.
Vade retro Ikea....


Pourquoi ce sont de vraies vacances ?
Parce que ce sont des trucs que je n'ai plus l'habitude de faire...
De temps en temps, 
quand on faim, 
on s'arrête et on mange à point d'heure,
de la viande grillée, des pommes, du céleri,
et on s'envoie des bières.
Lui pas mal, moi un peu....
Parfois je fais une sieste, ou de la balançoire.
J'aime bien changer de point de vue.


Régulièrement on pousse les tréteaux pour danser,
gros challenge, 
c'est un danseur de génie,
j'ai du level...

Donc je résume,
zéro repère diététique,
calés sur le soleil et l'estomac...,
la plupart du temps dehors..
quelques tours de pistes
You see what I mean.

Cherry on the cake,
hier soir, j'ai affronté la dure loi du Tennessee dance hall,
pas de bière 
un petit break pendant lequel les musiciens font le tour de la salle pour saluer les danseurs et les remercier d'être venus,
beaucoup de danses en lignes et assez chorégraphiées,
et un chouette band qui sonnait bien.
A dix heures, c'est plié.


Anyway,
moi je vous le dis,
pour ce break, j'ai du fun de l'aurore à la nuit noire...
et ça c'est cool, 
très cool même !







mardi 29 mars 2016

Paris TN

Ce qui est très cool quand tu fais la route avec un local,
c'est que déjà,
c'est pas la même.
De Memphis à Big Sandy,
l'asphalte se déroule moins largement que sur l'autoroute.

Il y a aussi du swamp ici,
qui n'est même pas sur les cartes,
sans alligators, mais paraît-il pleins de serpents...




Et des dance halls à l'allure improbable.



Et finalement,
on arrive
où ?
je vous le demande....






Tennessee light

J'aurais bien voulu vous montrer une photo du lever de soleil sur la rivière,
mais ce matin,
j'étais trop occupée à regarder la lumière quitter le giron de la nuit,
pour éclairer l'eau, les bois, et mon cœur.
Mike dit que les écureuils arrivent avec elle, et c'est vrai.
Les aigles, les faucons pêcheurs planent dans un ciel sans tache.
Demain peut-être...

Je suis en train de réaliser que, quand tu es expatrié,
sois tu bosses, sois tu fais du tourisme.
Mas o menos.
Je veux dire que là, en bricolant dans la si jolie maison qu'il est en train de construire,
(de ses mains, respect)
à marteler des poignées de porte en cuivre  (ouai... je suis cap...)
ou en plantant des arbres,
j'ai réalisé à quel point partir est un plus grand saut qu'on ne croit,
surtout quand c'est une parenthèse.


Tu n'es plus en France, dans ta vie d'avant,
tu es parti pour revenir,
mais là-bas personne ne se met sur pause,
et tout se déroule sans toi.
De ton côté, tu vis une aventure exceptionnelle,
que de nos jours internet te permet de partager,
ce qui est très chouette,
tu fais de belles rencontres,
mais tu n'es pas totalement dans la vie américaine.
Parfois, c'est comme ça que je me sens,
un peu écartelée entre deux continents.
Bien plus que l'adaptation locale,
il me semble que ce qui compte,
c'est d'être bien ancré dans le moment présent,
c'est à dire là, tout de suite,
dans la lumière qui rase le lac.






Flash back

J'ai oublié de vous dire
quand j'étais à Natchez MS,
qui est vraiment une jolie ville,
je suis entrée dans la cathédrale Ste Mary,
une de leurs rares églises à être intéressante dedans comme dehors.

Elle était parée pour Pâques



Mais surtout,
je suis certaine que vous allez reconnaître de vieilles connaissances...

Saint Jacques, bien évidemment


sainte Rita
(dont présentement je ne sais pas trop ce qu'elle trafique avec moi, 
c'est la confusion totale)


Et saint Roch, 
que désormais, grâce à PimJ, je pige en un clin d’œil...



Hier,
je me suis baladée dans les bois,
au milieu de rien,
et dans ces moments, tu sais que tu es sur ton chemin...
même si tu n'as absolument aucune idée de l'endroit où il te mène.

Tu ne regardes pas beaucoup derrière


Tu n'as envie que de voir devant.



Et tu respires...

lundi 28 mars 2016

Memphis Tennessee

On a quitté hier Memphis sans regret,
c'est pas ma ville préférée.
Mais il est vrai que j'y suis restée peu de temps et que j'ai dû faire des choix,
parce que je savais que je n'aurais pas le temps de tout visiter.
J'ai dormi dans une auberge de jeunesse sympa, un brin loin de downtown,
mais dans un quartier jeune ambiance universitaire et hipster à la fois.
Un petit côté californien très cool.





Mes options,
sans remord,
le Lorraine Motel,
lieu de l'assassinat de Martin Luther King,
transformé en musée (récemment rénové)
le plus poignant que j'ai jamais vu.

La terrible expérience de la poupée.
Les enfants noirs choisissent de préférence la blanche, parce qu'elle est plus "cotée" socialement....
Quand on leur demande de se représenter en couleur,
ils choisissent toujours des couleurs claires...


Ce qu'il a fallu de courage à ces hommes et ces femmes,
pour juste s'asseoir dans un restaurant pour les blancs,
les images derrière sont particulièrement violentes.


Et celui des ces marcheurs à Selma...




J'y ai passé un très long moment,
avant d'aller à pied jusqu'à Beale st. LA rue touristique de Memphis,
où tous les bars "à voir" tiennent sur 200 mètres de long.
avant et après, c'est le désert urbain.




Ensuite, j'ai renoncé au Sun studio, parce qu'il fallait attendre une heure et demi la prochaine visite. J'ai préféré arpenter les rues alentours, et j'ai bien aimé les façades kitsches, ou rétro,
les mural arts... une petite jardinière plantée de haricots par on ne sait qui, au beau milieu d'une zone industrielle.












J'ai beaucoup aimé revenir par le river front,
j'aime tellement le Mississipi, comme vous savez,
et il y avait tous ces gens magnifiques dehors, qui marchaient, couraient, riaient, mangeait.
Le lieu social de rencontre des habitants de Memphis, c'est pas downtown,
gavé de touristes,
c'est clairement la rive du fleuve,
que les guides ne mentionnent pas,
et qui est bien jolie pourtant.






Le soir, on est revenu sur Beale St, très animée,
mais pas toujours par de la grande qualité.



Il y a un cover (prix d'entrée), un peu partout dans les bars,
même si tu consommes,
mais heureusement, on peut profiter de la rue.
Et surtout, ça danse pas.
J'aime bien écouter la musique, mais quand on ne peut pas danser,
pour moi c'est moins cool.