lundi 25 juillet 2016

On n'y boit que du bon vin, dans l'cabinet d'mon cousin, d'ma cousine...

On arrive à la fin de l'été,
et ma douce et farouche Louisiane est comme un second soleil qui m'attend sur l'autre bord.
Il faut opérer des choix,
on ne peut pas tout faire, et c'est parfois cruel d'opter pour une place plutôt que pour une autre.
Mais on a passé trois jours chez ma cousine dans les environs de Bordeaux,
et c'était d'une douceur et d'une énergie incroyable.
Oui tout cela me manque, même si je profite d'autres choses.
Le Tennessien est toujours aussi émerveillé,
surtout depuis la visite du Leroy Merlin avec la remorque.... (et mon cousin).







 Il a moins profité du très joli village de Saint Emilion,
mais c'est sans doute en rapport avec la petite crise de foie de la veille...
Je vous dis pas la quantité de saucisson et de vin qu'il s'était ingurgité en quelques jours...









Notamment à la dune du Pyla, quand il a découvert que,
mais oui, 
on peut apporter du vin sur la plage....




Bon, mais soyez rassurés, il s'est vite ressaisi grâce à la leçon de vocabulaire dispensé par James et mes cousins autour du barbecue : la claquos /camendjo, pinard/pif/jaja, et la baguette...



Il découvre les déjeuners de cinq heures, quand on sort les guitares et qu'on commence à chanter...
ça fait plaisir à voir...




mercredi 20 juillet 2016

La question existentielle du jour


Je vous le demande....

Un américain au supermarché


Vi, vi, en France tu mets une pièce dans le chariot et tu le rapportes avec tes pieds.

Tu mets toi-même tes courses dans le sac que tu as apporté, mais si tu souhaites continuer à gaspiller du plastique, tu dois le payer.

La caissière est assise.
Les supermarchés ne sont pas ouverts 24 h sur 24, et figure-toi que même, ils ferment le dimanche (en principe).
Pis, vi, les oeufs ne sont pas réfrigérés, le lait non plus.
Le fromage est tout moisi, le saucisson n'est pas cuit.
Vraiment, on se demande comment c'est possible que les Français soient en meilleure santé que les Américains.
Cela dit, Mike est très bon public avec tout ça : ça l'enchante carrément...

Un été en pente douce

Un peu au jour le jour,
entre deux festivals, deux road trips, une petite pause dans la maison prêtée par ma Cécile.
Hier vraiment on était claqué, on n'a presque pas bougé.
Chaleur extrême, on cherche l'ombre, on cherche l'eau.
On sort le soir, on déambule.




On passe beaucoup de temps dehors, en plein air, et c'est ce qui est bon pour moi.
En revenant du Son Continu,
on avait fait étape à Crozant, mais on n'a pas pris les sentiers de randonnée.
On est resté au ras de l'eau, en louant un canoë.





ouh là, les valises sous les yeux...
bah tant pis, je dormirai quand je serai morte...







J'aurais donc testé la pirogue avec l'un, le kayak avec l'autre, et le canoë avec Crocodile Dundee.
Mais je vas pas grader les performances respectives.
Mon choix est déjà fait.
L'été français s'écoule doucement sans que rien ne me manque, grâce à mon compagnon de voyage.
Je ne ressens pas cette impatience du retour qu'on a parfois.
Mais quand je ferme les yeux le soir, c'est sur un sourire louisiannais qui fait que je profite du présent parce que je n'appréhende pas le retour.
Si la vie me l'a choisi, sous les auspices de Ste Rita (quand même elle est vachement forte non ?), je crois que c'est à cause de cette intense sensation de force et de liberté intérieure, qui fait qu'un homme nous permet d'exister pour ce que nous sommes.
Prendre différents chemins avec d'autres compagnons de route, c'est aussi faire cette expérience de n'être pas tout à fait complète, mais totalement confiante même quand il n'est pas là.

mardi 19 juillet 2016

C'est cadeau

La vie parfois c'est cadeau.
Quand je suis repassée chez mes enfants hier, il y avait une enveloppe envoyée par Barbara.
Barbara elle sait toujours ce qui plaît...


La solitude est une impasse


samedi 16 juillet 2016

Une minute de silence contre des heures de danse

Hier matin, on a découvert l'horreur.
Moi, je refuse de regarder les images ou d'écouter la litanie des médias.
La semaine dernière, à Paris, j'avais bien remarqué que quelque chose à profondément changé depuis mon dernier voyage à Noël
Des forces armées partout.






(je vous les montre pas, j'explique pas pourquoi)

C'est comme une guerre qui tairait son nom.
C'est pour nous protéger, mais en même temps ça accroît le sentiment d'insécurité et d'impuissance.
Car jamais on ne pourra empêcher quelqu'un de se faire sauter au milieu d'une foule.
On le sait.
Il nous faut vivre avec.
Et comme a dit Maxou Heintzen, en ouvrant les concerts hier soir, plutôt qu'une minute de silence, on va faire des heures de musique et de danse pour rendre hommage aux victimes.






On stage

Il y a tant de choses que je voudrais écrire.
Tant d'émotions à décrire.
Celles de Mike, découvrant la France avec un bonheur d'enfant,
un peu trop de vin, pas mal de désordre et beaucoup d'humour.
Son génie de la danse, qui lui fait attraper nos pas en un temps record.
Sa très grande gentillesse, et son élégance extrême.
Son côté Crocodile Dundee qui fait de lui la mascotte du grill où on est bénévoles.



Mais aussi sa fatigue d'américain habitué à se coucher tôt. Heureusement qu'on a le van de Bobby pour ses siestes...

Mes émotions aussi, avoir un partenaire de rire et de danse, quelqu'un d'exceptionnel avec qui partager tout cet été .

















Mais penser avec tendresse à celui qui m'attend, confiant, en  Louisiane.

Cette sensation d'évidence, quand il te semble que la vie à choisi pour toi, et que Bobby avait raison de dire qu'il suffit d'attendre, que c'est une question de timing.
La sérendipité, ces hasards heureux, qui me font rencontrer partout ses amis, pour une danse, un dîner...
Et cette vague culpabilité, de ne pas savoir quoi écrire dans le grand Texas.

jeudi 7 juillet 2016

La gniappe

La gniappe,
c'est le petit truc en plus.
Le supplément gratuit, le plaisir inattendu.

C'est une question de point de vue.
Par exemple, il y a encore quelques temps, quelqu'un qui m'aurait écrit ou téléphoné tous les jours, ça m’aurait ravie, j’aurais trouvé ça parfait.
Asteure, je suis après jongler que, finalement, une relation longue distance, c’est juste être enchaîné à quelqu’un avec qui, en vérité, on ne partage que très peu, si ce n’est une sorte de dépendance aux textos et aux Skypes...

En revanche, recevoir quelques mots doux à point nommé, ni trop, ni trop peu, ça c’est la gniappe.

La gniappe ne remplace pas l’essentiel, mais parfois, je les confonds.
Parce que je trouve du plaisir dans de petites joies simples, comme partager des goûts communs, écouter ensemble de la bonne musique, aller à la plage ou avoir de chouettes conversations, je peux croire que c’est de l’amour.
Mais c’est seulement la gniappe.

C’est bien bon, et même franchement souhaitable dans n’importe quelle relation, mais ça n’a rien à voir avec ce sentiment incroyable d’être arrivée au port après le pot au noir ou une tempête déchainée. 

Depuis quelques temps j'ai cette sensation d'évidence fluide et douce, avec cette vague crainte qu'elle ne soit qu'un mirage,
balayée le plus souvent d'un simple sourire, de quelques mots d'une chanson..

"Donne - moi la main, que tout le monde voit combien gros je t'aime."
"Tu peux pas m'arrêter de rêver".

J'ai raccompagné hier Bobby à l'aéroport, et j'ai récupéré Mike ce matin.
Au programme,  fromage et danse...
Ça c'est la gniappe.